20110413

13 avril

Avons affalé la grande voile et roulons sous génois tangonné seulement. Plein vent arrière. Conditions idéales. Au lieu de se faire bousculer par la vague, nous chevauchons avec elle. On tire un peu ceci, relâchons un peu cela et voilà que tout se calme. La maison glisse doucement sur l'eau, la vaiselle se tait, on se retrouve ailleurs. N'effrayons personne et évitons de parler de transe, disons plutôt plénitude. Transposons au paysage urbain. Plusieurs golfeurs dans nos familles. Le coup de départ, lorsque, épaule au menton, la trajectoire et l'oreille confirment que la balle est partie pour longtemps. Ce moment, transposé sur plusieurs heures avec en prime, le fait qu'on décolle avec la balle. Par soir de pleine lune, il est alors possible d'utiliser le plein potentiel du bateau. Les voiles sont d'excellents capteurs à énergie lunaire. Suffit de poser le doigt sur un des cables d'acier reliant le mât au pont pour la canaliser. Le pataras, qui passe juste derrière le poste de pilotage, est un endroit de choix. On se retrouve ainsi capable de voyager à de grandes vitesses, instantanément nulle part et partout à la fois. Nous avons ainsi rendu visite à plusieurs d'entres vous durant nos quarts de veille. Pas obligatoire d'être sur un voilier pour en faire l'expérience. Une cour arrière, une piscine pour tremper les pieds et un parasol pour capter les rayons devraient fonctionner. Il sera cependant nécessaire d'y ajouter du scotch, dont la quantité sera inversemement proportionnelle au diamètre du parasol. Le tout doit agir quelque temps avant le décollage. Nager peut aider, mais comme il est nécessaire de maintenir le contact avec le parasol, la situation peut rapidement évoluer de manière fâcheuse, surtout par soir venteux. Ne pas tenter de frapper des balles de golf. A plus tard.

Lat= 7'53.7S
Long= 105'20.9W
C= 274 v
V= 6.2 noeuds
H= 20:53 Greenwich

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